Les petits cimetières de La Haute-Yamaska

par Mario Gendron dans Patrimoine, Vie rurale | 11 commentaires

Anglicans, baptistes, méthodistes, catholique, multiconfessionnels ou familiaux, situés à flanc de colline, isolés le long d’une route nationale ou perdus dans un champ, souvent sans communauté ou famille ayant la capacité de les entretenir convenablement, la dizaine de petits cimetières identifiés dans la MRC La Haute-Yamaska constituent un héritage fragile, et ce, même si leur état de conservation est encore bon dans l’ensemble. Sur le plan formel, chacun des cimetières recensés possède sa personnalité propre, reflet des préférences et, surtout, des moyens financiers des diverses familles qui composent la communauté.

Petits cimetières de la MRC La Haute-Yamaska

Emplacements des petits cimetières de la MRC La Haute-Yamaska.

En bref, les petits cimetières de La Haute-Yamaska constituent un témoignage précieux et émouvant sur des familles pionnières dont les noms, bien souvent, n’ont plus de résonance. Voilà sans aucun doute un attrait à inclure dans tout circuit patrimonial et historique régional.

Il est relativement difficile de dater avec précision l’âge des petits cimetières de La Haute-Yamaska, la documentation à ce sujet étant soit introuvable soit difficilement accessible; la datation des pierres tombales constitue néanmoins un bon indice de leur ancienneté. Dans certains cas, les vagues migratoires peuvent être grossièrement identifiées à partir de l’inscription des dates de décès.

Sainte-Cécile-de-Milton

East Milton Cemetery (vers 1824)

Rue Principale

East Milton, Sainte-Cécile, cimetière

© Le cimetière East Milton (Photo: Chantal Lefebvre, SHHY)

Le cimetière méthodiste protestant East Milton est situé à l’intersection sud-ouest de la route 137 et de la rue Principale. Il compte quarante-sept pierres tombales, dont la plus ancienne date de 1824. Les noms de famille qu’on y trouve le plus fréquemment — Norris, Watson, Wallace, Wilson, Willard — remontent presque tous aux premiers occupants de Milton Corner, le nom que portait autrefois le village de Sainte-Cécile-de-Milton.

St. Mark Anglican Cemetery (vers 1850)

Rue Principale (situé à la droite de l’ancien hôtel de ville)

© Les derniers témoins du cimetière anglican. (Photo: Chantal Lefebvre, SHHY)

Les quelques pierres tombales que l’on aperçoit à proximité du vieil hôtel de ville de Sainte-Cécile-de-Milton constituent les derniers témoins de la présence de l’église anglicane St. Mark, construite sur le même site vers 1851 et démolie en 1927, ainsi que de son cimetière.

Cimetière de la paroisse Sainte-Cécile (1857)

Rue Principale

Cimetière Ste-Cécile-de-Milton

© Le cimetière catholique près de l'église de Sainte-Cécile-de-Milton. (Photo: Chantal Lefebvre, SHHY)

Le premier cimetière catholique, qui était situé à l’arrière de l’église actuelle, a été béni en septembre 1857. Or, cinquante ans plus tard, par ordre du Conseil d’hygiène, on a dû le déménager à l’extérieur du village, sur la route 137 actuelle. Le terrain du nouveau cimetière avait été acheté en 1906, les dépouilles mortelles ont été transportées un peu plus tard et le lieu de sépulture a été béni en novembre 1907. Dix-huit pierres tombales, laissées derrière la sacristie, indiquent encore l’emplacement du premier cimetière de la communauté catholique.

Roxton Pond

Cimetière baptiste français de Roxton Pond (vers 1862)

Rue Principale

© Cimetière baptiste. (Photo: Chantal Lefebvre, SHHY)

Le premier cimetière protestant de Roxton Pond a probablement été ouvert au milieu des années 1840 à Bérée, un peu à l’écart du hameau qui, à cette époque, portait le nom biblique de Salem. Quant au cimetière du village, les plus anciennes pierres tombales qu’on y trouve permettent de croire qu’il est postérieur à la construction de la chapelle baptiste, en 1862. En fait, le plus vieux monument funéraire est celui de Sem Rainaud, décédé le 3 juillet 1871 à l’âge de dix ans et deux mois. Parmi la centaine de sépultures baptistes et méthodistes qu’on recense dans le petit cimetière de la rue Principale, plusieurs portent les noms des familles pionnières du village ou encore de celles qui en ont favorisé le développement, comme les Cloutier, les Bousquet, les Dalpé ou les Bullock. À la différence de ce qu’on remarque dans d’autres cimetières protestants de la région, plusieurs sépultures sont relativement récentes.

Cimetière de Bérée (vers 1845)

Cinquième Rang de Milton (Situé à proximité du chemin de la Grande Ligne)

Cimetière Bérée Roxton Pond

© Cimetière de Bérée. (Photo: Chantal Lefebvre, SHHY)

Le cimetière de Bérée rappelle l’existence d’une petite communauté protestante francophone (baptiste et méthodiste), rassemblée autour d’une école et de quelques résidences dans les premiers lots du Quatrième Rang du canton de Roxton et du Cinquième Rang du canton de Milton. Parmi les familles associées à l’endroit, on note, entre autres, les noms des Gravel, Charron, Desjardins et Stebbins. L’existence du cimetière nous est rapportée dans un acte de 1867, passé devant le notaire Charles Brin, dans lequel le cultivateur François Tétreault vend à François Théophile Guillemette, lui aussi cultivateur, « la moitié nord-ouest du quart ouest de la moitié est du lot numéro un du Quatrième Rang de Milton » d’une superficie de vingt-cinq acres, avec maison, grange, écurie et autres bâtisses, à l’exception du terrain qu’il a déjà donné pour le cimetière et du chemin de six pieds de largeur qui permet d’y accéder depuis le chemin du Cinquième Rang. La plus vieille pierre tombale du cimetière datant de 1851, on suppose que c’est vers le milieu des années 1840 qu’a été établi ce lieu de sépulture.

South Roxton Cemetery (vers 1843)

Route 139, (South Roxton)

© Cimetière de South Roxton. (Photo: Chantal Lefebvre, SHHY)

Pour qui connaît, ou veut connaître, l’histoire de Roxton-Sud (South Roxton) et des gens qui l’ont fondé, le petit cimetière protestant (anglican et méthodiste) qui surplombe le hameau, sur la route 139, est des plus évocateurs. On y trouve ceux de la première vague, qui se sont établis au cours des années 1830-1850 et dont la caractéristique commune est d’être nés à l’extérieur du pays. Ainsi, le premier habitant de l’endroit, Abram Sanborn, arrivé en 1834, avait vu le jour aux États-Unis, à Canterbury, dans le New Hampshire ; Charles B. Smith, qui s’installe en 1844, venait aussi du New Hampshire, mais d’Alton. James Blampin, pour sa part, était originaire du Devonshire, en Angleterre. Ces cultivateurs à la recherche de terres seront bientôt rejoints par les Reynolds, les Gibson et les Doe, mais le hameau ne prendra forme qu’après l’arrivée du chemin de fer du South Eastern, en 1879. Cette révolution des moyens de transport aura tôt fait d’inciter les familles Marcotte, Galbraith et Savage à ouvrir des commerces et des moulins dans l’endroit, qui bientôt prendra l’allure grouillante d’un véritable village.

La communauté anglophone de Roxton-Sud est aujourd’hui disparue, comme sont disparus ou sont rendus méconnaissables les deux chapelles, anglicane et méthodiste, les deux écoles primaires, la beurrerie, le magasin général, la boulangerie, la cordonnerie, la boutique de forge, les moulins à scie, la gare et même la voie ferrée. Cette dégradation rapide du patrimoine bâti rend d’autant plus importante la conservation du cimetière protestant de Roxton-Sud, déjà orphelin de son église (anglicane) depuis 1967.

Saint-Joachim-de-Shefford

North Shefford Cemetery (vers 1832)

Cimetiere North Shefford

© Cimetière North Shefford. (Photo: Chantal Lefebvre, SHHY)

Rue Brousseau, (Savage Mills)

Situé un peu au sud de l’église anglicane St. Peter, le cimetière de North Shefford reste un témoin privilégié de l’histoire de Savage Mills puisqu’on y retrouve les noms des principales familles anglophones qui sont à l’origine du hameau, les plus vieilles pierres tombales datant du début des années 1830. Malgré que le cimetière de North Shefford soit assez bien conservé dans l’ensemble, plusieurs monuments funéraires montrent des signes de détérioration.

Shefford

Shefford Mountain Cemetery (vers 1807)

Chemin Saxby Sud, (Shefford Mountain)

© Cimetière Shefford Mountain. (Photo: Chantal Lefebvre, SHHY)

Situé au pied de la montagne qui lui donne son nom, le petit cimetière de Shefford Mountain a servi de lieu de sépulture pour les premiers résidants protestants de Saxby Corner et de la région environnante, dont l’histoire remonte parfois à la fin du 18e siècle. Parmi ceux qui sont enterrés là, on trouve plusieurs Savage, mais aussi des Saxby, des Camber et même quelques francophones, comme les Pépin et les Patenaude. Un relevé fait en 1991 montre que toutes les sépultures, sauf deux qui sont plus récentes, datent du 19e siècle, ce qui en dit plus long que tous les discours sur les dangers qui guettent ce site patrimonial.

Frost Village Cemetery (vers 1837)

© Cimetière de Frost Village. (Photo: Chantal Lefebvre, SHHY)

Chemin Clark, (Frost Village)

Le petit cimetière anglican qui règne sur les hauteurs de Frost Village, tout près de la route 112, évoque une période révolue de l’histoire, quand le hameau était un arrêt obligatoire sur la route des diligences qui empruntaient l’Outlet Road, avant que Waterloo s’impose comme première capitale régionale, au début des années 1860. Comme pour témoigner de l’importance ancienne de Frost Village, le cimetière rassemble plusieurs sépultures qui remontent aux années 1840-1860, la plus vieille pierre tombale datant de 1837. Là, dans leur dernier repos, les Osgood, les Goddard, les Wood, les Sargeant, les O’Brien et les French, parmi d’autres, se disputent l’honneur d’avoir été les pionniers de ce coin de pays. Frost Village Cemetery

Williams Family Cemetery (vers 1838)

Chemin de Brill, (Frost Village)

© Cimetière familial des Williams. (Photo: Chantal Lefebvre, SHHY)

Le cimetière de la famille Williams témoigne d’une époque pendant laquelle le hameau de Frost Village semblait promis au plus brillant des avenirs. En fait, sur les vingt pierres tombales identifiées lors d’un inventaire réalisé en 1991, on en trouve seize qui datent du 19e siècle, du temps où la famille Williams gérait un magasin-général et un relais de diligence dans l’endroit. L’importance historique du cimetière Williams est d’autant plus grande qu’il est établi à proximité de la résidence Williams, déjà identifiée comme d’intérêt patrimonial.

Mario Gendron

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    1. Luc Berner

      En parcourant cet article, je me suis dans un premier temps retrempé dans l’atmosphère évoquée par « La Danse Macabre » d’Émile Saint-Saens. J’ai cru voir les représentants des différentes familles sortir de leur tombe et, si j’avais été une âme fragile, j’aurais certainement perdu connaissance.
      Or j’apprends le métier d’historien et je me dois d’être aussi solide sur mes pieds que le coroner disséquant un corps.

      Je me suis également rappelé la visite que j’ai faite au célèbre cimetière du Père La Chaise, à Paris, lors de mon premier voyage en France. Lui aussi est le témoin de l’histoire des grands de la civilisation française
      .
      Plus près de nous, le cimetière du Mont-Royal témoigne également de notre propre histoire nationale.

      Enfin, les Mexicains visitent annuellement leurs morts et en font un événement de rassemblement des familles des plus colorés.

      Oui, à l’exemple des archéologues, l’historien moderne n’a pas fini d’explorer les cimetières et d’en tirer maintes considérations éclairantes sur les gens qui y sont enterrés et l’époque où ils ont vécu.

      Le texte suivant retrace l’histoire des cimetières français:

      Rompant avec la culture des romains et avec cette coutume d’alors, qui consistait à repousser hors les murs les lieux de sépulture, les laissant hors de la cité, dans des nécropoles, le catholicisme sur lequel la société française s’est fondée, accepte l’inhumation en sites urbains et même, dans certains villages, dans l’annexe même de l’église: le cimetière.

      Sous l’Ancien Régime, le principe de l’égalité dans la mort y étant appliqué, les défunts gagnent la fosse commune, ce qui pousse souverains, dignitaires ecclésiastiques, seigneurs et bourgeois fortunés à forcer les portes de l’église pour être inhumés à l’intérieur.
      Les cimetières sont jusqu’au milieu du XVIIème siècle des lieux clos et fermés au public, situation rendue nécessaire pour lutter contre les épidémies.
      Ainsi la révolution des cimetières se produit dans le dernier quart de ce XVIIème siècle: les cimetières paroissiaux sont progressivement fermés. De nouveaux espaces sont consacrés à l’inhumation des morts.
      En 1776, une ordonnance royale interdit définitivement cette pratique dans les églises, mais autorise l’acquisition à titre onéreux d’emplacements particuliers dans les cimetières avec la possibilité d y élever des monuments. A partir de cette date, le cimetière n’est plus le lieu de dépôt des corps mais devient un lieu de commémoration.
      La seconde étape se situe à la Révolution où la propriété et la gestion des cimetières sont retirées à l’Eglise et confiées aux communes dès 1790. En 1801, Napoléon confirme cette décision et l’assortit d’une nouvelle réglementation funéraire.
      Dorénavant, les cimetières sont ouverts au public. Ils sont situés aux portes de la ville, renouant ainsi avec les principes des Romains. Soumis au principe d’égalité, tous les citoyens doivent y être enterrés, la seule nuance concerne le droit à l’individualisation.
      Jardin des morts, le cimetière désormais embelli grâce à des compositions florales et paysagères, devient quelquefois un espace d’agrément pour les vivants: le très célèbre cimetière parisien du Père LA CHAISE, est considéré comme le premier des grands jardins de la capitale, un demi-siècle avant la création des parcs du Second Empire.

      http://www.lestelle-betharram.fr/histoire/lestelle-histoire-patrimoines-cimetiere.html

    2. Mario Gendron

      Merci de vos commentaires, toujours aussi pertinents. Votre allusion à la résurrection des représentants des anciennes familles (anglophones pour la plupart) m’a conduit à me demander ce que serait leur réaction face à toutes les transformations qui ont marqué notre région depuis 100 ou 150 ans. Comment réagiraient-ils à la disparition de leur monde, de tout ce qu’ils croyaient immuable? Les moulins à scie et à farine, les chemins de fer et la plupart des églises qu’ils avaient construits sont disparus. Les familles qu’ils connaissaient sont dispersées. Les villes ont grossi, les banlieues sont apparues et, en contrepartie, le monde rural a rétréci comme peau de chagrin; même le paysage animalier n’est plus ce qu’il était. Dans cet univers où tout leur serait étranger, peut-être choisiraient-ils de retourner à la paix des morts…

    3. Daniel Beauregqard

      Pour compléter cette lecture rien ne vaut une visite sur place. Les pierres tombales parlent beaucoup. J’ ai bien aimé le cimetière de saint-Paul D’ Abosford et son environnement particulièrement bucolique.

    4. Luc Bernier

      Parmi les Dalpé enterrés dans le cimetière français baptiste de Roxton Pond, il est possbible qu’il y ait un ex-patriote de 1837:

      En tête de liste des fabricants qui ont exercé leur art à Roxton Pond on trouve Sem Dalpé. Collectionneur d’outils et auteur de nombreux articles sur le sujet, Robert Westley pense que Sem Dalpé aurait trouvé refuge aux États-Unis après que lui-même ou son père eut pris part à la rébellion des Patriotes en 1837. C’est dans la ville de Troy (état de New York) que Sem Dalpé aurait commencé sa carrière de fabricant d’outils, vers 1851. De retour au Québec, il s’installe à Roxton Pond et y fabrique des «varlopes» jusqu’à sa mort, en 1894.
      http://micasa.ca/maisonpassion/reno/rb0200_p62d_0810-can.html

      On rejoint ici la GRANDE HISTOIRE DU QUÉBEC.

      La Haute-Yamaska a probablement accueilli d’autres Patriotes.

      À suivre.

      Luc Bernier

    5. luc bernier

      Comme le mois de l’histoire des NOIRS approche, j’aimerais attirer l’attention sur le fait qu’il y a eu des NOIRS dans les Cantons-de-l’Est, notamment à Saint-Armand, près de la frontière américaine.

      Un cimetière Noir y aurait été érigé et maintenu. Ces NOIRS étaient à cette époque à l’emploi d’un Loyaliste et auraient fabriqué de la potasse. Tout indique qu’ils étaient sa propriété, donc esclaves.

      A coté du cimetière Blanc il y avait une pancarte indiquant l’existence des deux cimetières: le Blanc et le Noir. Des gens de la région peuvent encore attester de son existence.

      Des archéologues ont découvert des vestiges des fondations des habitations de cette petite communauté noire et leur petite église serait encore visible de la route.

      Voici quelques sites qui peuvent être consultés à ce sujet:

      http://kiosquemedias.wordpress.com/2010/02/16/petite-histoire-des-noirs-du-quebec/

      http://townshipsheritage.com/fr/news/nigger-rock-des-esclaves-au-qu-bec.
      Il semble que ce pan de notre histoire soit encore un sujet tabou pour bon nombre de gens de la région.

      J’espère que des historiens, à l’exemple de Marcel Trudel, « Dictionnaire des esclaves… », s’intéresseront à ce sujet.

      Comme un pape le recommandait à l’historien chargé de rédiger l’Histoire de Vatican I :
      « Ne rien dire qui soit faux. Ne rien cacher qui soit vrai ».

      Clin d’oeil à la communauté noire.

      Luc Bernier

    6. Thanks for your marvelous posting! I truly enjoyed reading it,
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    7. Bruce

      Mon arrière-grand-père a immigré à Sainte Cécile de Milton de l’île de Jersey, dans les îles anglo-normandes dans le courant des années 1870 et a épousé une femme de la région en 1880. Ils avaient beaucoup d’enfants, dont trois qui sont morts et ont été enterrés dans le cimetière de l’église anglicane de Saint-Marc. C’est avec une grande tristesse et de la colère que j’ai découvert l’église et le cimetière ont été démolies et que de telles remians physiques peuvent être situés. Je voudrais demander comment tombes peuvent être profanés de cette manière? Est l’immobilier si précieux que les morts peuvent être rasé et détruit leurs marqueurs? Y at-il pas de lois protégeant les derniers lieux de repos des morts?

    8. Johanne Rochon

      Tout porte à croire que les sépultures du cimetière anglican St. Mark de Milton ont été transférées dans celui d’East Milton. Après vérification*, il appert que ce dernier n’est pas uniquement consacré aux sépultures méthodistes, mais qu’il accueille toutes les confessions protestantes. Ainsi, plusieurs anglicans, décédés au XIXe siècle, s’y trouvent enterrés. Lorsqu’un cimetière est fermé, la communauté se fait presque toujours un devoir de transférer les sépultures dans un autre lieu. Malheureusement, les pierres tombales se brisent avec le temps et lorsqu’il n’y a personne pour voir à leur entretien, elles ne sont pas remplacées, d’où la difficulté de retrouver la trace de ceux qui sont enterrés.

      * Broadhurst, Neil, Marilynn Lund Broadhurst, Shefford County Cemeteries, tombstone inscriptions from the protestant burial grounds, Ely, Granby, Milton, Roxton & Stukely Townships, vol. 2, Calgary, 1991, 109 p.

    9. Lucien Provost

      Très intéressant, merci

    10. Johanne Senez

      Pouvez-vous me dire en quelle année ont été inhumées les premières personnes dans le premier cimetière catholiques de Roxton Pond. Je sais que les cadavres de ce cimetière ont été transportés au nouveau cimetière en 1914. Est-ce que les pierres tombales ont aussi été transportées? Comment s’appelait ce cimetière?

      Merci, Johanne Senez, descendante de la famille de François-Xavier Sené et ses deux épouses, Julie Cusson et Louisa Gervais.

    11. Mario Gendron

      Madame Senez,

      La première sépulture de la paroisse de Sainte-Pudentienne date du 16 octobre 1873, soit peu après la fondation de la paroisse. Le nouveau cimetière, situé au sud-est de l’ancien, est béni le 3 novembre 1913. En janvier 1914, l’autorisation est donnée d’exhumer les cadavres de l’ancien cimetière et de les transporter dans le nouveau. On peut donc en conclure que les vielles pierres tombales ont suivi le même chemin. Quant au nom du vieux cimetière, il est fort probable qu’il reprend celui de la paroisse.
      Merci de votre intérêt,

      Mario Gendron

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