Les grandes tanneries de la région de Granby, 1850-1900

par Mario Gendron dans industrie | 2 commentaires

La tannerie Miner vers 1880. (©Société d’histoire de la Haute-Yamaska, collection Maria Lubecki, CN042-D6-P1)

L’histoire des grandes tanneries de la région de Granby (1850-1900), que nous présente ici l’historien Mario Gendron, est le fruit d’un travail de recherche qui s’est étalé sur plusieurs années. Avec la publication de ce texte, l’auteur veut rendre compte d’un phénomène quasi méconnu de notre histoire régionale : la fabrication à grande échelle du cuir à semelle, une production destinée à alimenter les manufactures de chaussures des zones urbaines, particulièrement celles de Montréal. Cette étude nous renseigne sur les facteurs qui motivent ces grands ensembles industriels à s’installer dans la région de Granby, pose la question de leur impact économique et précise les motifs de leur fermeture après quelques décennies d’exploitation. Pour sa part, dans une courte intervention, Cecilia Capocchi aborde le processus de fabrication du cuir à semelle et jette un regard instructif sur une activité industrielle mal connue.

Mario Gendron, Les Grandes tannerie de la région de Granby, Granby, Société d’histoire de la Haute-Yamaska, 2024, 80 p.

 

 

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  1. Murielle Tétreault

    Quel travail ! Magnifique. J’ai lu avec grand intérêt. La tannerie de Granby a-t-elle été active vers 1930?
    Ma mère m’a raconté que son père qui subissait les effets de la crise, ne pouvant plus vendre les produits de sa ferme de Ste-Anne de Larochelle, transportait des billots de pruche jusqu’à la tannerie à Granby.
    Je ne sais pas si c’était des billots pris sur sa terre ou s’il travaillait pour le propriétaire de la tannerie.

    À l’époque des tanneries,où était la limite entre le canton de Granby et le canton de Roxton Pond ?
    Merci

  2. Lorne HUSTON

    On comprend très bien, à la fin de la lecture de ce texte, comment les tanneries peuvent avoir un impact complexe et important sur une région : sur la colonisation des cantons moins propices à l’agriculture, sur le développement d’une économie de marché et du milieu rural. En même temps, ce n’est pas qu’un traité théorique. On sent la présence des êtres humains qui ont fait cette histoire : Brackley Shaw, S.H.C. Miner, John Wood…
    Le texte est bien écrit, clair, compréhensible et sans jargon. C’est un beau travail, non seulement sur le plan intellectuel mais aussi sur le plan visuel, avec les illustrations, les cartes, les tableaux, et la mise en page de manière générale. La preuve que l’histoire socio-économique peut être passionnante à lire.

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