Fonds Miner Rubber

PC001

Fonds Miner Rubber.

– 1909-1969. – 17,27 m de documents textuels. – 4 photographies. – 52 plans.


Histoire administrative :

Deux ans après avoir quitté la direction de la Granby Rubber, une entreprise qu’il a fondé en 1882,  Stephen Henderson Campbell Miner se lance à nouveau dans la fabrication de produits en caoutchouc et fonde, en 1909, la Miner Rubber Company. Âgé de 70 ans et fort d’un investissement d’un million de dollars, il entreprend la construction des bâtiments la même année. La production débute à peine, à l’automne 1910, qu’il décède au mois de juin 1911. Cela n’arrête en rien l’expansion de la Miner Rubber, qui se poursuivra sous la direction de William H. Miner, le neveu du fondateur. Deux cent vingt-neuf  personnes y travaillent en 1911 ; la guerre aidant, elles seront bientôt plus de 1 000 à y fabriquer imperméables, couvre-chaussures, bottes en caoutchouc et souliers légers (tennis). C’est également au cours de la Première Guerre, en 1916, que la Miner achète et amalgame à ses propres bâtiments l’usine de la Walpole Rubber, une compagnie du Massachusetts érigée à proximité en 1909.   La Miner Rubber deviendra, à la fin des années 1920, la plus importante compagnie canadienne de fabrication de produits finis en caoutchouc et le plus gros employeur de la ville de Granby avec plus d’un millier de travailleurs. Durant la seconde guerre mondiale, l’approvisionnement en caoutchouc naturel est perturbé et l’on doit utiliser des produits synthétiques.  Au cours de cette époque troublée, la compagnie manufacture divers produits militaires : masques à gaz, bottes, toiles caoutchoutées. C’est à ce moment que la compagnie atteint son apogée.  La Miner Rubber s’adapte mal à l’économie d’après-guerre et est affectée par la concurrence des produits étrangers, à laquelle elle réagit en accentuant l’automatisation et en réduisant son personnel de 900 à 550 employés en deux décennies. La Miner conserve quand même ses bureaux de vente à Winnipeg, Toronto, Ottawa, Montréal, Québec et Halifax.  Au cours des  années 1960 et 1970, la compagnie diversifie sa production : costumes en néoprène (plongée sous-marine), souliers de sport, costumes pour les employés des centrales nucléaires.  Au cours cette période, la compagnie perd deux de ses dirigeants : William H., en 1960, et son fils John, en 1970. Malgré les efforts de son nouveau propriétaire, David Ashcroft, la Miner Rubber a de plus en plus de difficultés à faire face à la concurrence et perd progressivement sa part du marché. Elle cesse ses opérations  et déclare faillite au mois d’août 1982.

La Miner Rubber, vers 1935. (Fonds Horace Boivin, Société d’histoire de la Haute-Yamaska)

Portée et contenu :

Le fonds de la compagnie Miner Rubber, qui contient plus de 500 dossiers, représente une source de première importance pour le chercheur intéressé à l’histoire industrielle en général, ou à l’industrie du caoutchouc en particulier.  Ce fonds est constitué de trois séries distinctes : la série A regroupe les documents relatifs à l’administration et au fonctionnement de la compagnie Miner Rubber.  On y trouve, entre autres, des dossiers  concernant les évaluations pour assurances, les états financiers de la compagnie, les registres de paie, les rapports d’absence et d’accidents de travail, les procès-verbaux de l’exécutif, des dossiers concernant les points de ventes à travers le Canada et des documents sur la production de l’entreprise.   La série B concerne la famille Miner et traite principalement des successions de S.H.C. Miner et de W.H. Miner; on y trouve des testaments, des actes notariés et autres documents sur le partage de l’héritage. La série C est constituée de plans des installations de la Miner Rubber et de la Walpole Rubber, de plans et diagrammes de certains équipements mécaniques et des plans de l’usine de munition de 1942, érigée sur la rue Guy, à Granby.

Source immédiate d’acquisition : Les documents qui composent le fonds ont été versés, à l’automne 1982, par le syndic de faillite de la compagnie Miner, alors dirigée par David Ashcroft.

Langue des documents : Les documents sont en anglais.

Restrictions : Les documents de la série B, relatifs à la succession de W.H. Miner, ne sont pas disponibles à la consultation.

Instrument(s) de recherche : Gendron, Mario et Richard Racine, Inventaire sommaire du fonds de la compagnie Miner Rubber (PC001), Société d’histoire de la Haute-Yamaska, Granby, 1988, 67 p.

Documents connexes : Référence bibliographique : Gendron, Mario et Richard Racine, Histoire ouvrière et  architecture populaire, Société d’histoire de Shefford, Granby, 1993.

Abonnez-vous à notre infolettre

Articles par catégories

Notre page Facebook