P027 Fonds Société des éleveurs de bovins canadiens (Deschambault)

P027

Fonds Société des éleveurs de bovins canadiens (Deschambault) /
Centre de recherche et de développement de Deschambault.
– 1895-1971. – 11,6 m de documents textuels.


Histoire administrative :
Le Centre de recherche et de développement de Deschambault, propriété du gouvernement provincial, ouvre ses portes en 1918. Pépinière au départ, le ministère de l’Agriculture du Québec élargit bientôt sa vocation pour en faire un lieu propice à l’étude, à la recherche et à l’expérimentation sur les cultures céréalière et maraîchère, l’horticulture et l’élevage. L’année 1940 est charnière pour Deschambault et les sociétés d’éleveurs de bovins et de chevaux canadiens, puisque le ministère offre à ces dernières la gestion de la ferme d’élevage et nomme Andréa Saint-Pierre, leur secrétaire, au poste de directeur.

Grange et résidence de le ferme-école de Deschambault.

Grange et résidence de le ferme-école de Deschambault. © Société d’histoire de la Haute-Yamaska, P027 Fonds Société des éleveurs de bovins canadiens. Photo : Office provinciale de publicité, Québec

La ferme Deschambault devient ainsi un centre de recherche privilégié pour l’amélioration de la race bovine et chevaline canadienne. En fusionnant le troupeau de vaches de l’école de laiterie de Saint-Hyacinthe au troupeau que possède Deschambault, Andréa Saint-Pierre fait de la vacherie le département le plus important de la ferme-école; celle-ci devient d’ailleurs la seule au Canada à posséder un troupeau de bovins appartenant uniquement à la race canadienne.

Pique-nique annuel des éleveurs de chevaux canadiens, en 1945. © Société d’histoire de la Haute-Yamaska, P027 Fonds Société des éleveurs de bovins canadiens. Photo : Office provinciale de publicité, Québec

En 1949, le cheptel canadien de la ferme atteint une centaine de têtes, classées parmi les meilleures de la race. En ce qui concerne la Société des éleveurs de chevaux canadiens, le gouvernement s’est chargé de reconstituer le haras du gouvernement fédéral de Saint-Joachim (comté de Montmorency) à la ferme-école, dont il s’était départi « pour raison de guerre ». Le troupeau atteindra 40 chevaux dans les meilleures années.  En plus de fournir de meilleurs reproducteurs aux éleveurs des sociétés d’éleveurs de bovins et chevaux canadiens, Deschambault offre des cours de perfectionnement aux fils de cultivateurs et reçoit, lors de son pique-nique annuel, les éleveurs impliqués dans le développement des races canadiennes.

Pique-nique annuel des éleveurs de bovins canadiens. © Société d’histoire de la Haute-Yamaska, P027 Fonds Société des éleveurs de bovins canadiens. Photo : Office provinciale de publicité, Québec

La station de recherche ne néglige pas pour autant les autres champs d’étude; les employés et les chercheurs, dont certains demeurent sur les lieux et qui, à une certaine époque, étaient plus de trente, travaillent au développement de meilleurs sujets chez les porcs, les poules, les dindes et les moutons, en plus de pratiquer les grandes cultures et la production maraîchère sur une ferme couvrant une superficie de plus de 350 acres.

En 1981, l’administration de Deschambault met fin à l’élevage du cheval canadien et vend tous ses sujets à l’encan. On met également un terme à la recherche sur la vache canadienne après qu’un important incendie eut décimé le troupeau, en 1984.

Historique de la conservation :
Ces documents, propriétés de la SEBC, étaient demeurés à Deschambault lors du déménagement du secrétariat. C’est par l’entremise de Réal Sorel, responsable du premier versement, que la Société d’histoire de la Haute-Yamaska est entrée en contact avec l’agronome Dominique Roney (chargé de recherche sur la race canadienne) pour effectuer l’acquisition des documents et éviter qu’ils ne soient détruits.

Portée et contenu :
Les dossiers recueillis à Deschambault complètent ceux du fonds P025 de la Société des éleveurs de bovins canadiens et traitent, pour la plupart,  de vaches et de taureaux appartenant à des éleveurs. Ils fournissent des renseignements sur la provenance et le rendement des animaux par le biais de fiches signalétiques, de rapports de classification et de production, de formulaires de contrôle laitier et certificats de production. D’autres dossiers concernent plus particulièrement certains troupeaux, dont ceux des communautés religieuses, tels les Frères du Sacré-Cœur, les sœurs Trappistines, les Cisterciens et la Fraternité sacerdotale, ceux de l’hôpital Saint-Michel-Archange et de l’hospice Saint-Charles, ceux des fermes expérimentales fédérales de Cap-Rouge et d’Ottawa et celui de la ferme de Claireaux, propriété de l’agronome et secrétaire de la SEBC, Maurice Hallé. Le fonds regroupe aussi des dossiers administratifs du Conseil supérieur, formé par les sociétés des éleveurs de bovins et de chevaux canadiens, de nombreux documents relatifs au Contrôle laitier fédéral, de l’information sur la Société des éleveurs d’animaux de race, de même que sur les races ayrshire, flamande, holstein et suisse brune.

Source du titre composé propre :
Titre basé sur le nom du créateur du fonds et de la provenance des documents.

Source immédiate d’acquisition :
Le fonds a été déposé le 18 octobre 1988,  après des démarches auprès de  Dominique Roney, agronome  à la ferme provinciale de Deschambault.

Instrument(s) de recherche :
Répertoire numérique du fonds de la Station expérimentale Deschambault, SHS, 1990.
Supplément au répertoire numérique de la Station expérimentale Deschambault, SHS, 1994.

« En 1962, la Ferme devient la Station de recherche agricole du ministère de l’agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). D’année en année, la Ferme entreprend des travaux de réaménagement et de modernisation, toujours dans le but de développer des recherches rigoureuses en agriculture. La Station prend le nom de Service de recherche en zootechnie, de 1986 à 1997, pour finalement devenir le Centre de recherche et de développement de Deschambault (CRED). » Source : crsad.qc.ca/historique.html

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