Les artilleurs de Granby combattent le nazisme

par Mario Gendron dans Militaire | 6 commentaires
2e régiment d’artillerie de campagne, Angleterre, 1942 Soldats de Granby 1er rangée: Stanley Blunt, Armand St-Onge, Paul St-Onge, Ronald Dickenson, Curley Bessette, Georges Rivard, Horace Jeffryes 2e rangée: Tom Laflamme, Jacques Duval, Roland Roy, Robert Liberty, Roger Brodeur, Roy Ander-son, Norman Stone, Everett Lewis, Holley Ball 3e rangée: Howard Willey, Maurice St-Onge, Roderick Bradford, Joseph Pollard, Victor Tétreault, Campbell Mc Donald, Hilaire Dubois, Donald Neil, John Neil, Walter R. Legge, Dave Nicholson, Georges Chabot, Fred Adams, Clayton Cornish, Russel Webster, Lloyd Cornish, Paul Beauchamps. (Coll. Terry Cornish)

2e régiment d’artillerie de campagne, Angleterre, 1942
Soldats de Granby
1er rangée: Stanley Blunt, Armand St-Onge, Paul St-Onge, Ronald Dickenson, Curley Bessette, Georges Rivard, Horace Jeffryes
2e rangée: Tom Laflamme, Jacques Duval, Roland Roy, Robert Liberty, Roger Brodeur, Roy Anderson, Norman Stone, Everett Lewis, Holley Ball
3e rangée: Howard Willey, Maurice St-Onge, Roderick Bradford, Joseph Pollard, Victor Tétreault, Campbell Mc Donald, Hilaire Dubois, Donald Neil, John Neil, Walter R. Legge, Dave Nicholson, Georges Chabot, Fred Adams, Clayton Cornish, Russel Webster, Lloyd Cornish, Paul Beauchamps. (Coll. Terry Cornish)

C’est avec le 2e régiment d’artillerie moyenne que Granby affirme le plus sa présence au cours de la Deuxième Guerre mondiale. La 24e batterie de Shefford, qui a servi à le constituer, a une longue histoire qui remonte à la formation de la première milice du comté de Shefford, en 1856.

Le 17 juillet 1940, la 24e batterie est mobilisée pour le service actif et réunie à la 75e batterie de Cowansville. Environ 120 hommes de Granby, soit un peu plus du quart de tous les volontaires de la ville,  s’y enrôlent immédiatement. Ceux de Cowansville en font autant, si bien qu’au début du mois d’août 234 soldats composent la nouvelle unité. À la suite d’un stage à Saint-Jean, au Québec, qui s’étire jusqu’en mars 1941, la 24/75e batterie quitte la province pour s’entraîner au tir au canon à Petawawa, le plus important camp d’artillerie au Canada. C’est là, en janvier 1942, que les hommes de la 24/75e batterie apprennent avec amertume la dissolution de leur propre unité, vieille de 18 mois, et leur fusion avec les compagnies d’artillerie de Port Arthur et de Toronto pour former le 2e régiment d’artillerie moyenne25. Fort de 539 hommes, du simple soldat au major, le nouveau régiment quitte Petawawa en mars 1942 et s’embarque aussitôt pour l’Angleterre.

Le long entraînement sur le sol anglais met à dure épreuve la patience de ceux qui rêvent d’affronter l’ennemi. Car arrivé au printemps de 1942, ce n’est qu’au mois d’octobre 1943, soit 20 mois plus tard, que le 2e régiment d’artillerie moyenne reçoit l’ordre de se joindre au 1er corps d’armée du Canada dans la Méditerranée. Dans le cadre de l’opération Timberwolf, son rôle sera de soutenir, avec trois autres régiments d’artillerie, les troupes canadiennes et alliées qui combattent depuis juillet les formidables lignes de défense allemandes qui barrent la route de l’Italie.

Débarqué à Augusta, en Sicile, le 8 novembre 1943, le 2e régiment d’artillerie moyenne reçoit son baptême du feu italien à Ortona, le 22 février 1944 à 14 h 35. Au cours d’une période de 40 jours ponctuée de nombreux déplacements, les artilleurs lancent 8 000 obus sur les positions ennemies ; plus tard, alors qu’ils s’attaquent à la ligne Hitler, dans l’Appenin méridional, ils en tirent 22 000 en 21 jours d’action.

Dans la nuit du 30 août 1944, au moment où commence l’attaque des Alliés sur la ligne Gothique, plus au nord, l’explosion accidentelle d’un obus tue cinq soldats, dont le sergent Cornish de Granby. Au cours de cet assaut, le régiment occupe 13 positions différentes et lance 62 000 obus de 4,5″. Il subit également de lourdes pertes.

La campagne d’Italie enfin gagnée, le régiment part pour la Belgique en mars 1945, où on l’accueille en libérateur. Transféré en Hollande à la fin du mois, il prend position à Reet et commence à faire feu sur les positions allemandes. Le 4 mai, on reçoit l’ordre de cesser  le feu ; le 7 mai, à 1 h 41, la guerre est officiellement terminée en Europe. Le régiment, demeuré dans la région, participe ensuite aux opérations de désarmement et de surveillance. Au cours de toutes les opérations militaires dans lesquelles il a été engagé, le 2e régiment d’artillerie moyenne enregistre 21 morts et 45 blessés.

Mario Gendron, Histoire de Granby, Société d’histoire de la Haute-Yamaska, p. 239-242

Étiquettes :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

  1. Luc R. Bouchard

    Salut … salut … Monsieur Mario,
    Merci pour l’information … fort interressante … nous
    avons un fils actuellement au sein des FAC …
    Bien à Vous

  2. Roch Royer

    Bonjour Monsieur Gendron,

    merci pour cette information. Mon père a fait partie de la 24th Anti-Aircraft Battery R.C.A. à Granby à partir du 16 juin 1952 jusqu’au 15 avril 1956. Il me racontais qu’auparavant, sa batterie pratiquait le canon dans le parc Victoria en étant un canonnier . Toute une scène à voir!!

  3. Richard Paré

    Bravo et merci Mario,

    je suis particulièrement sensible à l’histoire de la 2ème guerre mondiale, mon père ayant servi comme volontaire dans la marine canadienne, au sein de laquelle il fut le plus jeune capitaine de frégate à l’âge de 21 ans.

  4. Michel Lapointe

    Bon matin, article très intéressant; j’ai fait partie de la 24 ième batterie
    (27 ième Régiment d’artillerie) à Granby de 1968 à 1970.

  5. Normand Roberge

    Plusieurs membres de Granby et environ ont également transféré et servi avec le 4e Médium (50e batterie)en Normandie, premier régiment canadien-français de l’artillerie canadienne.

  6. Alain Poirier

    Bonjour je faisais parti du 27 ième régiment d’artillerie de Cowansville de 1965 à 1969

Abonnez-vous à notre infolettre

Articles par catégories

Notre page Facebook